les photos de la commémoration
Ci-dessous ce qui pourrait etre l'histoire d'un jeune soldat le jour de L’armistice.Une histoire qui mêle la dureté de la guerre à la lumière de l'armistice.Symbolisant le souvenir et l'espoir`.
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C’était le 11 novembre 1918. Le village de Nouans, niché au cœur de la campagne normande, s’éveillait dans un silence inhabituel. Depuis quatre ans, le fracas des canons résonnait dans l’esprit des habitants, mais ce matin-là, un murmure d’espoir parcourait les ruelles.
Jules, un jeune soldat de 24 ans, se tenait devant l'entrée du village, une lettre froissée dans les mains. Il venait d’être libéré d’un camp de prisonniers en Allemagne, mais son cœur restait lourd. Les bruits couraient que l’armistice allait être signé, mais pouvait-il croire que la guerre était réellement terminée ? Ses pensées s’embrouillaient, partagées entre la joie d’être en vie et la douleur des camarades qu’il avait laissés sur les champs de bataille.
En traversant le village, Jules remarqua que quelque chose avait changé. Les fenêtres, qui restaient habituellement closes pour économiser le chauffage, s’ouvraient une à une. Des visages hésitants apparaissaient, puis s’illuminaient d’un éclat qu’il n’avait pas vu depuis longtemps : l’espoir.
Au café du coin, le maire annonça la nouvelle : « L’armistice est signé ! La guerre est finie ! »
Le tintement des cloches de l’église suivit aussitôt, vibrant dans l’air froid de novembre. Les habitants, d’abord figés par l’incrédulité, s’embrassèrent, pleurèrent, puis envahirent la place centrale. Une vieille femme, qui n’avait pas quitté sa maison depuis des mois, se mit même à danser.
Jules, lui, restait à l’écart. Il était revenu, mais il avait laissé son âme dans les tranchées de Verdun et son meilleur ami, Émile, quelque part dans la boue de la Somme. Alors qu’il fixait les pavés, une main légère se posa sur son épaule. C’était Louise, sa fiancée.
— « Tu es revenu, Jules. Tu es vivant. »
Il releva la tête, et pour la première fois depuis des mois, il sentit la chaleur de l’humanité.
Ils marchèrent ensemble jusqu’au monument aux morts que le village avait érigé l’année précédente. Le nom d’Émile y figurait déjà. Jules sortit une fleur de sa poche – un coquelicot rouge qu’il avait ramassé sur le chemin – et le déposa doucement sur la pierre froide.
— « Je n’oublierai jamais », murmura-t-il.
Ce soir-là, le village célébra la paix. Jules, assis près de Louise, écouta les histoires des uns et des autres, les récits de courage et les pleurs pour ceux qui ne reviendraient pas. Mais dans l’air, il y avait aussi la promesse d’un nouveau départ.
Chaque 11 novembre, Jules reviendrait à Nouans, posant un coquelicot sur le monument, se souvenant de ceux qui avaient donné leur vie pour que lui, et tant d’autres, puissent rêver à un avenir.
le repas des seniors aux jardins de marolles