L’histoire de la commune

Si Nouans m’était conté

Découvrez l’histoire de notre commune dans le document en pièce jointe. Cela vous permettra d’en savoir un peu plus sur son histoire, certains de ces monuments et cet homme illustre que fut Marcel Jousse.
Le texte que vous pourrez lire, est extrait d’un écrit fait par une habitante de Nouans, Marie-France JAUNEAU, qui a bien voulu m’autoriser à reprendre certains passages du document qu’elle a redigé, fruit de son travail et de ses recherches.un grand merci à Marie-France

Un peu d’histoire …

Il est probable que l’origine du nom de Nouans vienne du nom gaulois Noue qui voulait dire « terre humide et grasse favorable à l’élevage », mais elle peut aussi venir de Noventum (comme pour Nogent).
Au VIème siècle avant JC, notre région était peuplée de tribus celtiques, les Cénomans.
Les Gaulois, bons cultivateurs et éleveurs ont pu choisir la vallée de Nouans, propice à la culture pour s’y installer. La situation de notre commune, au bord d’une petite rivière jadis appelée le Runan (aujourd’hui la Gandelée) permettait l’installation facile de barrages en bois qui retenait l’eau dans la vallée et favorisait aussi la création d’étangs et donc la pêche.
Bien plus tard, au IVème siècle après JC le christianisme apparait à Nouans avec Saint Martin, évêque de Tours en 371. Il répandit la religion chrétienne dans l’ouest de la Gaule en créant un grand nombre de paroisses rurales.
Il est probable qu’une église modeste soit alors construite au centre du bourg, bien qu’aucun vestiges ne le prouvent.
Avant 1789, la paroisse compte environ 150 foyers, pour la plupart des paysans, des ouvriers et quelques artisans. Au bourg les maisons sont peu nombreuses, principalement des maisons de fermes, petites, ne comprenant que 2 pièces. On cultive le blé, l’orge, l’avoine mais aussi le chanvre (il reste d’ailleurs quelques bâtiments qui témoignent de cette culture dans notre commune), le trèfle, le haricot et la vesce ( sorte de fève).
Les terres inexploitées servent pour la pâture et la jachère permettant ainsi l’élevage des bovins, chevaux et moutons. Malgré des constructions d’époque très étroites et très basses de plafond les écuries, laiteries et bergeries étaient très propres et très bien entretenues.
Au XIXème siècle, on cultive sur la commune le froment et l’orge le maïs et la moutarde (herbe au beurre). La grande culture reste cependant le chanvre qui donne à la fois du travail au journalier et procure une rente au propriétaire.
La pomme de terre est aussi omniprésente et en grande quantité que l’on doit au curé Yves Besnard qui l’a introduite a Nouans.
A ce jour il ne reste plus beaucoup d’exploitant agricole habitant sur la commune et dont le siège social est sur la commune.

Patrimoine et monuments

L’EGLISE SAINT MARTIN

Église à croisées, les unes de style gothique flamboyant, les autres plus modernes, le chœur est richement décoré. Derrière le maitre-autel on voit une grande toile de l’assomption de Marie, retraçant à la fois la mort, la résurrection et l’entrée au paradis de la Vierge Marie. Cette toile, le retable, c’est-à-dire la partie postérieure et décorée du maitre-autel qui surmonte verticalement la table ainsi que le tabernacle, datant tous du XVIIème siècle sont classés monuments historiques depuis 1977. L’ensemble de la nef daterait du XIIIème siècle et le clocher du XIVème. La sacristie porte la date de 1661 gravée sur le linteau de la fenêtre.
Pour ce qui concerne les chapelles, elles apparaissent vers 1405 lors du mariage de Guy de la Rochefoucauld et Marie d’Usaiges, dame de Nouans.
Celle de droite est dédiée à la Sainte Vierge. On y trouve deux tableaux remarquables l’un de Saint Jean l’Évangéliste dit porte latine et l’autre Sant Jean Le Baptiste. On y voit aussi le retable et la statut de Saint Joseph couronné.
Celle de gauche, dédiée à Saint Sébastien, ou l’on peut admirer un autre très joli retable.
Dans le chœur au centre, se trouve la dalle funéraire de Brière l’Écluse, seigneur de Nouans mort en 1737. A droite le blason armorié accroché au chapiteau d’un pilier est le blason de Nouans.
Le portail d’entrée dit en pointe de diamant est une belle menuiserie. A droite une plaque en cuivre classer aux monuments historiques en1905 fait mémoire à Michel Hérel, curé de Nouans à la fin du XVIème siècle. A gauche, une autre plaque fait mémoire a sa femme, Isaïe de Brière. En façade dominent le clocher en flèche et son horloge. Et la cloche sonne toujours ….

LA CHAPELLE DU HAUT BOIS

Cette chapelle est sise au carrefour « du haut bois ». Réparée par l’abbé Ozan en 1876 pour servir de reposoir lors des processions ,son origine est à ce jour inconnue. On trouve à l’intérieur un petit autel en bois. Le grand calvaire de sept mètres de haut est planté derrière la chapelle. La grande croix qui surplombe la chapelle a été refaite à neuf gracieusement par un membre du conseil municipal, compagnon du devoir. D’autres travaux ont été fait récemment pour maintenir ce monument, joyau de la commune, en bon état.

LE SAVIEZ VOUS …

La mairie de Nouans est un ancien presbytère.

C’est en tout cas ce que l’on peut supposer à la lecture de l’autobiographie sur le curé François-Yves Besnard « mémoire d’un nonagénaire » ou est décrit le bâtiment de la façon suivante :
« Le presbytère qui voisine l’église à croisées est en piteux état a son arrivée. Cette maison presbytérale est composée d’un manoir a chambre basse et haute, cour, jardin, grange, cellier, écurie et étable. Le jeune curé Besnard doit avant tout, aux aménagements et réparations du presbytère. Il ne se contente pas de restaurer le presbytère, il double la surface. »

Qui était Marcel Jousse ?

La commune de Nouans a donné son nom à cette place, mais qui est-il ?
Né à Beaumont sur Sarthe le 28 juillet 1886, il suit une partie de sa scolarité primaire à Nouans. il y apprend à lire et à écrire et est déjà reconnu pour sa très brillante et précoce intelligence.
Dès son plus jeune âge il apparait comme un être d’exception avec des capacités intellectuelles hors normes. À douze ans il maitrise déjà 4 langues. Bachelier, il va consacrer ses études aux mathématiques et à l’astronomie.
Il donne les bases de l’anthropologie du geste, en confrontant le style oral acquis dans son enfance par les histoires de sa maman, qu’elle lui récitaient en le rythmant qu’il appellera le style oral (le patois sarthois) et le style plus bourgeois (qu’il acquiert au fil des ans au cours de ses études)
Il enseignera à la Sorbonne, à l’École Pratiques des Hautes Études, à l’école d’anthropologie et sera reconnu notamment pour ses œuvres et ses recherches au niveau international.
En 1924 un publie une synthèse de ses recherches sous le titre « le style oral rythmique et la mnémotechnique chez les verbo-moteurs ». un ouvrage qui fera référence dans le monde fermé de l’anthropologie de l’époque.
A la fin de la Grande Guerre, lors d’un voyage aux États Unis, il rencontrera les Indiens des Plaines. Il apprendra d’eux le langage des signes dont il se servira pour communiquer avec les sourds-muets.
Homme de science mais aussi d’église, il apprendra des autres, s’en inspirera pour ses écrits et ses cours.
Il meurt en 1961 à Fresnay-sur-Sarthe, laissant au monde scientifique de nombreuses recherches et ouvrages dont on s’inspire encore aujourd’hui pour comprendre les liens entre les gestes et la parole.

Merci tout particulier :
Un grand merci à Marie-France JAUNEAU, membre actif de l’association Génération Mouvement de Nouans qui, grâce à ses recherches et la rédaction d’un article fouillé sur notre commune, me permet aujourd’hui de vous présenter ces quelques extraits de l’histoire riche de notre commune. Ce n’est ici qu’un petit extrait de ses recherches.