C’était il y a 80 ans …
A l’invitation de notre maire, Jean-Carl Grelier, notre député ,a honoré de sa présence le conseil municipal et une partie des habitants de la commune, lors de la commémoration de l’armistice du 8 mai 1945. l’occasion de rappeler qu’ il y a quatre-vingts ans L’Allemagne nazie signait sa reddition mettant un terme à un conflit qui a coûté la vie à des millions de personnes et marqué profondément l’histoire de l’humanité. En ce jour de mémoire nous rendions hommage à tous les soldats, les résistants, les déportés, les civils et les victimes de la guerre. Leur courage, leur souffrance et leur sacrifice ne doivent jamais être oubliés.Nous saluons aussi l’engagement de celles et ceux qui, hier comme aujourd’hui, défendent les valeurs de liberté de paix et de démocratie. Souvenons-nous ensemble pour que jamais l’oubli ne prenne le pas sur la mémoire.
Apres le discours officiel, J.C Grelier a pris la parole quelques minutes pour rappeler qu’en ces temps compliqués et tendus ,nous avons tous le devoir d’être solidaire, soudé pour ne pas céder aux tentations qui viseraient à déstabiliser l’équilibre de notre nation. Apres avoir écouté le » CHANT DES PARTISANS » le cortege est reparti vers la mairie pour partager un moment convivial autour d’un verre et de preparations qu’avait amoureusement préparées Michèle Nouvet. avant de retrouver la galerie de photos je voulais vous proposer de lire ce qui aurait pu être la lettre d’un jeune soldat, le jour de l’armistice.
8 mai 1945, quelque part en Allemagne.
Mes chers parents, ma chère petite sœur,
Aujourd’hui, je prends enfin la plume avec une émotion que je n’arrive pas à décrire. Cette guerre, qui nous a volé tant d’années, tant de vies, est finie. La nouvelle est tombée ce matin : l’Allemagne a capitulé. Le monde entier doit être en train de crier sa joie — ici, sur le front, c’est un peu différent. Nous sommes fatigués, épuisés jusqu’à l’âme, mais au fond de nos cœurs, une lueur s’est rallumée : celle de l’espoir. Je pense à vous sans arrêt. À la ferme, aux repas en famille, aux rires d’avant. Pendant toutes ces années, c’est votre souvenir qui m’a donné la force de tenir, jour après jour, sous la pluie, dans la boue, sous les balles. Aujourd’hui, nous avons partagé un bout de pain et quelques chansons, maladroites et tremblantes. Nos sourires étaient timides, presque incrédules. Comment être heureux pleinement quand tant de camarades ne verront jamais ce jour ? Mais malgré tout, nous savons que ce 8 mai restera gravé comme la naissance d’une paix tant espérée. Je ne sais pas encore quand je pourrai rentrer. Peut-être faudra-t-il attendre encore un peu avant de revoir la maison, l’odeur du café le matin, et vos bras qui m’ont tant manqué. Mais je vous le promets : je reviendrai. Gardez-moi une place à la table. Gardez-moi une place dans vos cœurs, comme moi je vous ai toujours gardés dans le mien.
Je vous embrasse plus fort que jamais.
Votre fils,
Paul




















